La plagiocéphalie, cette asymétrie de la forme du crâne chez le nourrisson, peut susciter de vives inquiétudes chez les jeunes parents. Saviez-vous qu'il en existe deux formes principales, aux causes et traitements bien différents ? Perrine Godsens, ostéopathe expérimentée à Seclin et à domicile de Loos à Annoeullin, vous éclaire sur les spécificités de la plagiocéphalie positionnelle et de la plagiocéphalie congénitale, pour mieux les identifier et les prendre en charge.
La plagiocéphalie positionnelle, aussi appelée « tête plate », est la forme la plus fréquente. Elle se caractérise par un aplatissement d'un côté de l'arrière du crâne, qui peut s'accompagner d'une asymétrie faciale. Plusieurs facteurs favorisent son apparition :
Le diagnostic repose sur un examen clinique minutieux, des mesures précises de la déformation et l'évolution favorable sous traitement conservateur. La prise en charge, quant à elle, associe des changements réguliers de position, du temps sur le ventre en éveil, et de la physiothérapie en cas de torticolis avec des exercices d'étirements doux du cou. Dans certains cas plus sévères, le port d'un casque correcteur peut être envisagé.
À noter : l'ostéopathie fait partie intégrante de la prise en charge de la plagiocéphalie positionnelle. Les manipulations douces aident à libérer les tensions et à stimuler la motricité, en complément des autres mesures.
Moins courante (5 à 10 fois moins fréquente que la forme positionnelle), la plagiocéphalie congénitale résulte d'une fusion prématurée d'une ou plusieurs sutures crâniennes pendant la vie intra-utérine. Différents types existent selon la suture touchée, les plus fréquents étant la plagiocéphalie frontale et la plagiocéphalie occipitale.
Présente dès la naissance, cette déformation peut s'accompagner d'autres symptômes comme des problèmes de vision ou un retard de développement. Le diagnostic nécessite souvent des examens d'imagerie complémentaires comme le scanner et l'IRM pour confirmer l'atteinte.
Conseil : en l'absence de traitement, la plagiocéphalie congénitale peut entrainer une augmentation de la pression intracrânienne. Un dépistage et une prise en charge précoces sont donc primordiaux.
Contrairement à la forme positionnelle, la plagiocéphalie congénitale nécessite généralement une intervention chirurgicale pour corriger la déformation et permettre une croissance harmonieuse du cerveau. La chirurgie vise à rouvrir la suture fusionnée par craniectomie pour libérer la croissance cérébrale, puis à remodeler la forme du crâne. Un suivi post-opératoire régulier et de la rééducation, notamment en kinésithérapie pour renforcer la musculature et stimuler le développement psychomoteur, sont ensuite essentiels.
Exemple : Louis, 3 mois, présente une plagiocéphalie frontale droite diagnostiquée à la maternité. Le scanner confirme la fusion prématurée de la suture coronale. À 6 mois, il bénéficie d'une intervention de remodelage crânien. Grâce à un suivi pluridisciplinaire impliquant neurochirurgien, kinésithérapeute et ostéopathe, Louis rattrape son retard de développement. À 2 ans, la forme de son crâne est harmonieuse et symétrique.
En résumé, la plagiocéphalie positionnelle et la plagiocéphalie congénitale diffèrent par leur origine, leurs caractéristiques cliniques et leur traitement. Un diagnostic précoce et précis est crucial pour mettre en place une prise en charge adaptée et optimiser le pronostic à long terme. Celle-ci implique un accompagnement pluridisciplinaire coordonné entre pédiatre, kinésithérapeute, ostéopathe et neurochirurgien selon les cas.
Vous êtes concerné par la plagiocéphalie et recherchez un accompagnement personnalisé ? Perrine Godsens, ostéopathe à Seclin et à domicile de Loos à Annoeullin, est à votre écoute. Forte de son expertise dans la prise en charge des nourrissons, elle saura vous conseiller et vous orienter vers les solutions les plus appropriées pour le bien-être de votre enfant. N'hésitez pas à la contacter pour bénéficier d'une approche globale et bienveillante, alliant soins ostéopathiques et conseils pratiques au quotidien.